Comment finir son premier marathon ?

Imaginez-vous foulant le pavé d’une grande ville d’Europe en courant. Vous contrôlez votre corps, ne connaissez pas la peur et vous avez oublié la douleur. Votre but : une ligne d’arrivée situé plusieurs dizaines de km plus loin. Une ligne d’arrivée que peut osent rejoindre en courant et qui vous semblait à vous aussi, à peine quelques semaines plus tôt, impossible à franchir. Pourtant, la foule agglutinée sur les trottoirs vous acclame. Vous êtes devenu un vrai coureur à pied, un homme qui a su maitriser ses émotions et qui avance avec ténacité au rythme de ses propres foulées, les muscles tendus, son esprit fort. La fatigue, la soif, parfois la douleur, tout cela n’est rien. Courir un marathon est une sensation de toute puissance extraordinaire. Vous allez adorer !

La clé de la préparation : avoir envie, très très envie
Commencez dès maintenant par réfléchir aux raisons qui vous poussent vers un tel défi : rester en forme, réduire votre stress, arrêter de fumer ou tout simplement épater vos amis, votre mère ou votre copine… toutes les raisons sont bonnes à prendre. L’important est de ne pas se mentir à soi-même. Car l’épreuve et l’entraînement restent durs. Pour réussir, il faut donc être au clair dans sa tête et en accord avec soi-même. C’est la clé. Une fois déterminé votre raison personnelle, foncez ! Les récompenses seront à la hauteur de votre investissement : plus confiance en soi, un corps mieux dessiné, un mental à toute épreuve, une aura que d’autres vous envieront...

2 mois d’entraînement suffisent
Pour terminer un marathon, une préparation de deux mois suffit, à condition d’être au préalable capable de courir 1h sans vous arrêter. Ensuite, il faudra réaliser 4 sorties par semaines : 3 fois 1 heure en semaine avec un jour de repos entre chaque entraînement et une sortie longue le dimanche, comprise entre 1h30 et 2h30. Pas la peine de courir plus longtemps, vous puiserez trop dans vos réserves et le jour de la course doit rester une expérience nouvelle où vous ne vous êtes jamais aventuré. Augmentez régulièrement la durée de cet entraînement dominical jusqu’à parvenir à 2h30, 3 semaines avant l’événement et réduisez progressivement cette durée pour vous économiser jusqu’au jour J.

La simplicité, c’est la clé
Etant donné que vous allez réaliser un entrainement physiquement et mentalement exigeant, vous devez posséder, ou adopter, une bonne hygiène de vie. Cela veut simplement dire réduire votre consommation de cigarette ou d’alcool, mais également dormir 7-8h par nuit. Il faut aussi manger équilibré, c'est-à-dire de tout, en quantités raisonnables. La veille de course, mangez des sucres lents (pattes, riz, pommes de terre…) et pendant la course, buvez et mangez régulièrement mais peu et ce, dès le premier ravitaillement pour donner du carburant à vos muscles et vous hydrater. Surtout, résistez à la tentation de boire ou de manger beaucoup pour épargner votre estomac.

La ligne de départ : déjà la victoire
Etre sur la ligne de départ d’un marathon signifie que vous êtes en bonne santé, physique et mentale, et que vous n’avez pas craqué devant la répétition et parfois la dureté des entraînements. Peu d’hommes sont capables de se tenir à une telle discipline qui aiguise le corps et l’esprit. Vous êtes déjà un conquérant, bravo.

Marchez !
En marchant de temps en temps pendant le marathon, pour boire par exemple, vous reprendrez des forces mentales et permettrez à votre corps de se régénérer un peu. Faites votre course à votre allure, ne pensez pas aux autres, à ceux qui vous dépassent ou à ceux qui s’écroulent. N’ayez qu’un seul objectif, celui de terminer la course. Restez concentré et oubliez le chrono, il sera toujours temps de vous en occuper la deuxième fois.

Ne jamais abandonner, jamais, c’est la règle
Si vous avez couru 4 fois par semaine pendant 2 mois, cela veut dire que vous êtes en mesure de terminer un marathon. Vos jambes sont lourdes ? Votre estomac vous joue des tours ? Vous vous demandez ce que vous faîtes dans cette galère ? Ne lâchez rien. La différence se fait ici, dans la tête. Serez-vous assez fort ? Serez-vous un battant ? Si vous abandonnez sur un marathon, dites-vous qu’il y a de grandes chances que vous abandonniez dans d’autres domaines de votre vie. Sachez que les mauvais moments finissent toujours par être remplacés par des bons. Et puis personne ne vous a forcé à courir. Soyez un homme ! Assumez votre choix ! Beaucoup de gens sur cette terre rencontrent des difficultés plus grandes que vous à cet instant précis. Pensez à eux et à la chance que vous avez, vous, d’être là sur ce parcours de marathon, prouvant que vous en avez dans le ventre et que ce ne sont pas 42.195 malheureux petits km qui vont vous empêcher de devenir marathonien.

Ça y est, vous avez terminé ? Bravo et bienvenu dans la tribu des marathoniens !